A défaut du silence

Après les travaux, le cinéma ferme

« Que disent les biopics de notre époque ? », « Connaissez-vous Hal Ashby ? », ou « Pourquoi Alain Delon est-il le plus grand ? ».Telles sont les questions que se posaient Jean-Baptiste Thoret et Stéphane Bou à l’antenne de France Inter. Et auxquelles on pourrait ajouter : « Pourquoi supprimer un si bon programme? ».

Pendant les travaux, le cinéma reste ouvert est – ou plutôt était – une émission conçue par et pour des cinéphiles. Le goût du cinéma des animateurs était contagieux, et leur verve conférait au programme un goût de reviens-y appâtant aussi bien le cinéphile averti que celui du dimanche. Exigeants sans être pédants, Thoret et Bou aspiraient à démocratiser l’académique, en 50 minutes. Ce à quoi participaient chaque semaine des intervenants de qualité. Cinéastes, universitaires, critiques, prenaient part aux discussions exaltées du binôme de passionnés.

Ce que j’aurais aimé vous recommander leurs prochaines émissions. La pugnacité des quelque trois mille signataires de la pétition soutenant l’émission des deux « quadras à lunettes » n’a pas suffit. Après 2 ans d’antenne, la nouvelle direction de France Inter a décidé de ne pas reconduire Pendant les travaux, le cinéma reste ouvert, au grand dam des auditeurs.«On nous a dit que l’émission était formidable, mais qu’il fallait faire de la place», indiquait Jean-Baptiste Thoret. Soit. Heureusement, les podcasts sont moins encombrants.

This entry was published on October 14, 2014 at 15:09. It’s filed under Cinéma and tagged , , , . Bookmark the permalink. Follow any comments here with the RSS feed for this post.

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